L'histoire (quatrième de couverture):
En 1327, quatre enfants sont les témoins d’une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d’enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont le secret pourrait bien mettre en danger la couronne d’Angleterre. Ce jour lie leurs destins à jamais… Les quatre jeunes héros connaîtront chacun une vie exceptionnelle et tourmentée. Gwenda, voleuse espiègle, poursuivra un amour impossible ; Caris, libre et passionnée, qui rêve d’être médecin, devra défier l’autorité de l’Église, et renoncer à celui qu’elle aime ; Merthin deviendra un constructeur de génie, mais, ne pouvant épouser celle qu’il a toujours désirée, rejoindra l’Italie pour accomplir son destin d’architecte ; Ralph – son jeune frère dévoré par l’ambition – deviendra un noble corrompu, prêt à tout pour satisfaire sa soif de pouvoir et de vengeance.
Mes impressions de lecture:
Je ne sais pas si le monde est sans fin mais ce roman l'est assurément...

J'avais beaucoup aimé "les piliers de la terre" du même auteur : une fresque épique, des personnages attachants.
Pour celui-ci mon avis est plus mitigé.
Certes, l'histoire est prenante mais si on n'a pas beuacoup de temps pour lire ce pavé (1338 pages en version poche) je crains qu'on en perde vite le fil. Certains épisodes relancent bien l'intrigue (la peste, les divers décés) mais c'est long , d'une longueur limite insupportable. Pourtant j'aime beaucoup les gros romans car ils permettent perfois à des intrigues consistantes de se nouer.
Là le seul effet est de donner une impression très nette de redondance.
Déjà, le schéma narratif ressemble beaucoup à celui des "piliers de la terre" et l'histoire en elle-même n'est qu'une suite répétitive de ce schéma : les gentils ont un projet et les méchants font tout pour le contrecarrer. A force d'astuce les gentils gagnent. Et voilà!
On en vient ainsi au point qui m'agace le plus : le manichéisme de ce roman. Les personnages sont si peu nuancés qu'ils en perdent toute densité, toute épaisseur. Il n'y a que le personnage de Gwenda qui soit un tant soit peu attachant.
Je n'ai absolument pas été émue par les amours tumultueuses de Caris et de Merthin qui étaient même parfois agaçants dans leur perfection lisse. Un brin gnangnan. Limite Barbara Cartland. Quand les personnages sont comme ça, radicalement "très gentils" ou "gros méchants" il y a tel manque de subtilité dans l'histoire qu'on voudrait presque la lire au second degré.
Bref, sauf si vous avez une semaine d'ennui mortel devant vous et absolument rien à lire, votre PAL regorge vraisemblablement de bien meilleurs romans.