L'histoire:
Jeune dandy londonnien d'une beauté époustouflante Dorian Gray fait un jour le voeu que ls marques du temps s'inscrivent sur son portrait plutôt que sur son visage.
Mes impressions de lecture:
Ce roman se découpe nettement en deux parties.
La première partie raconte la jeunesse de Dorian Gray. Elle est la somme de réflexions sur l'art, la beauté, ponctuées dephrases sybillines du Lord ami de Dorian :"Les jeunes veulent être fidèlesmais ne le sont pas et le vieux voudraient nepas l'être pas et ne peuvent pas" , "les hommes se marient par fatigue, les femmes par curiosité, tous sont déçus" "S'il est au monde quelque chose de pire que d'être celui dont on parle, c'est assurrémentt d'être quelqu'un dont on ne prle pas".
Les femmes en prennent pour leur grade car en plus d'être cyniques, le spropos sont profondément machistes. C'est pompeux, prétentieux, ça prone le culte du rien et de l'inutile. A prendre au premier degré ou non?
De mon point de vue, cette première partie s'achève avec la mort de la petite actrice : le portrait de Dorian commence à changer : petit pli amer apparaît au coin des lèvres. Ce qui change ce n'est pas seulement son apparence. Il est devenu égoïste, cruel. La jeune fille n'avait aucune valeur pour lui, aucun intérêt. Seule la beauté de son art l'intéressait, la rendait intéressante.Dorian a commencé à perdre sa pureté.
On sent que le roman en est à un tournant.
la deuxième partie nous fait découvrir Dorian quelques années plus tard. Si son visage n'a pas changé, son portrait exprime la noirceur de son âme. Et encore une fois c'est un drame qui va obliger Dorian à changer.
Ce roman ne peut pas laisser indifférent. En se protégeant des marques physiques du temps, Dorian s'est privé du regard qu'il a lui-même sur son âme. J'ai eu l'impression qu'il se perdait, qu'il ne percevait plus les limites entre le bien et le mal. Une des questions qui se pose dans ce roman me semble excessivement d'actualité aujourd'hui : qu'est-ce qui fait chaque personne, la définit? Son enveloppe corporelle ou les marques que ses actions (bonnes ou mauvaises^), ses rires, ses chagrins ont imprimé sur sa peau et son esprit? L'avis d'Oscar Wilde ne fait aucun doute et la fin me donne à penser que tout le cynisme et la vacuité d'une partie du roman sont à prendre au second degré.
On pourrait aussi discuter de sa vision de l'art, du beau... Mais on en aurait pour des heures.
Riche, très riche...