L'histoire:
Le jour de ses cent ans, alors que tous les notables de la ville l'attendent pour célébrer l'événement, Allan Karlsson
s'échappe par la fenêtre de sa maison de retraite quelques minutes avant le début de la fête organisée en son honneur. Ses plus belles charentaises aux pieds, le vieillard se rend à la gare
routière, où il dérobe une valise dans l'espoir qu'elle contienne une paire de chaussures. Mais le bagage recèle un bien plus précieux chargement, et voilà comment Allan se retrouve poursuivi par
la police et par une bande de malfrats… Commence alors son incroyable cavale à travers la Suède, mais aussi, pour le lecteur, un étonnant voyage au coeur du XXe siècle, au fil des événements
majeurs auxquels le centenaire Allan Karlsson, génie des explosifs, a été mêlé par une succession de hasards souvent indépendants de sa volonté.
Mes impressions de lecture:
Au début de la lectre, impossible de ne pas penser à Arto Paasilina ("le lièvre de Vatanen" et "la douce empoisonneuse"). Les aventures rocambolesques de ce vieillard et, ma foi, fort chanceux ne peuvent que l'évoquer.
J'ai vraiment beaucoup aimé. Autant ses aventures en mai 2005 que celles au cours du XXème siècle. Cette compagnie de personnages hétéroclites, attachants fait vraiment le pendant à ces personnages tout aussi hétéroclites que rencontre Allan au cours de sa vie. Faisons le compte : Franco, Truman, Mao, Staline, Herbert Einstein (quand même!) ... et ce n'est que le début.
C'est amusant, plein d'imagination, décalé, tout ce que j'aime.
Allan fait le tour du monde avec sa propre vision apolitique et désintéressée du monde. Il vit de ce qu'il a, ne cherche ni la gloire, ni l'argent, ni l'amour. Juste survivre avec un petit coup à boire de temps en temps. Et si c'était ça le secret du bonheur?
Citations
"Allan Karlsson n'attendait rien d'extraordinaire de l'existence.Il voulait un lit pour dormir, de la nourriture à volonté, de quoi s'occuper et un bon coup à boire de temps à autre."
"Allan interrompit les deux frères en leur disant que s'il y avait une chose qu'il avait apprise en parcourant le monde, c'était que les plus insolubles conflits de la planète avaient démarré de cette façon : "T'es bête ! - Non c'est toi qui es bête ! - Non, c'est toi !". La solution était bien souvent de partager une bouteille d'une contenance minimale de soixante-quinze litres, puis de regarder vers l'avenir."
"Les choses sont ce qu'elles sont et elles seront ce qu'elles seront."