L'histoire
9 novembre, cimetière du Montparnasse. Le capitaine Mehrlicht assiste, en compagnie de son équipe, aux obsèques de son meilleur ami, Jacques Morel. Quelques heures plus tard, il se retrouve dans le bureau d'un notaire qui lui remet, comme "héritage", une enveloppe contenant un diamant brut. Il s'agit de l'un des yeux d'une statue africaine, le Gardien des Esprits, dérobée dix ans auparavant lors du déménagement du Musée des arts africains et océaniens, que Jacques avait supervisé, et recherchée depuis par la "Police de l'Art". Merlicht prend un congé et son équipe se retrouve sous le commandement du capitaine Cuvier, un type imbuvable aux multiples casseroles, quand les inspecteurs Latour et Dossantos sont appelés sur la scène de l'apparent suicide d'un retraité. Quelques heures plus tard, ils assistent impuissants à la défenestration d'une femme qui, se sentant menacée, avait demandé la protection de la police. Les deux "suicidés" avaient un point commun: ils travaillaient ensemble au MAOO lors de son déménagement. Ces événements marquent le début de 48 heures de folie qui vont entraîner Mehrlicht et son équipe dans une course contre la montre, sur la piste de meurtriers dont la cruauté et la détermination trouvent leur origine dans leur passé de légionnaires. Une enquête sous haute tension, dans laquelle débordent la fureur et les échos des conflits qui bouleversent le monde en ce début de XXIe siècle.
Mes impressions de lecture:
Le premier écrit de M. Lebel que j'ai pu lire, c'est une appréciation pas très sympa sur la copie de mon fils. Il y a eu le commentaire sur le bilan. Pas glorieux non plus. Mon fils est nul en anglais, son enseignant était lucide ....
C'est pour cette raison que j'ai du mal à lire "l'heure des fous". J'avais un peu de rancune, je dois le reconnaître. J'ai d'ailleurs longtemps pensé que la première de couverture le présentait, même si Antoine m'avait répété à de nombreuses reprises que M. Lebel est roux.
Je l'ai lu (femme de peu de volontés, je suis). J'ai adoré, l'ai fait lire à tout mon entourage. Ai dévoré le suivant.
Je voulais attendre d'être en vacances pour lire celui-ci mais je n'ai pas eu la patience (je vous l'ai dit, je suis une femme incapable de résister au désir).
Je ne suis pas la grande prêtresse du style et serais bien incapable de commenter celui d'un auteur. Je me rends juste compte que je saute des lignes chez certains auteurs et que j'en déguste chaque ligne chez d'autre.
Nicolas Lebel, ça se savoure. Mais, à mon avis, ce qui fait tout l'intérêt de cet auteur, ce sont ses personnages. Ils font partie de ces personnages qui existent à part entière, qui prennent corps et vie sous la plume de leur créateur. ils nous font rire et pleurer, nous agacent. On les aime ou pas. Mais ils ne nous laissent pas indifférents. Ils ne sont pas réalistes, ni même crédible (Merlicht est trop beau pour être vrai) mais ils sont justes. Quand on tourne la dernière page, on a un petit pincement au coeur à l'idée de leur dire au revoir (dites, M. Lebel, c'est bien un au revoir et pas un adieu?). D'ailleurs cette fois-ci, j'ai attendu une journée entière avant de la lire cette dernière. Pour savourer.
Nicolas Lebel, un auteur à lire et à suivre (quelle sera la prochaine sonnerie de portable de Merlicht?)
NB : j'ai mis en sonnerie de portable une réplique d'Audiard. Elle n'est pas aussi bien que celle que le fils de Merlicht a trouvée, mais la réalité est rarement à la hauteur de la fiction.