L'histoire:
Cette femme vieillie, qui s'appelle Françoise Simon et qui fait office de narratrice, pourrait révéler un terrible secret. Mais elle ne le fait pas ; pas tout de suite. "Ce n'est pas, hélas, aussi simple que ça", confesse-t-elle au début de ces Cinq quartiers d'orange. Un secret – mais quel secret ? – pourrait se cacher derrière l'aspect si anodin et respectable d'une femme devenue mamie gâteau tenant une petite crêperie sur les bords de la Loire ? Joanne Harris fait preuve dans ce roman d'un indéniable savoir-faire pour capter son lecteur et d'une belle maîtrise du jeu du souvenir. Les lourds silences et les bérets enfoncés des vieux sur la place du village ne nous paraissent être au départ que de simples notations folkloriques. Et puis, petit à petit, ces silences s'animent. Quelque chose ici, dans ce village, dans ce nom de Françoise Simon née Dartigen, dans l'histoire même de cette femme, devient gênant, troublant, tabou. Avec la narratrice, nous effectuons ce long parcours d'une plongée dans un passé trouble qui réveille des démons endormis.
Mes impressions de lecture:
Mouais... bof...
J'ai été emballée au cours de la lecture : des recettes de cuisine, un vieux secret de famille, des enfants... L'écriture était enlevée, vivante, variée. L'histoire était originale.
Et puis l'intrigue a été trop longue à démarrer, la fin décevante. Un peu comme un pétard qui aurait fait un petit "pop" minable au lieu du grand BADABOUM qu'on attendait, qu'on nous faisait espérer depuis des pages, des pages, des pages et des pages...
ça se lit, bien, c'est plaisant mais ce n'est pas le chef d'oeuvre de l'année.